Avant de me décider à faire un PVT (Programme Vacances Travail) en Australie, j’étais déjà partie un an en PVT au Canada. J’avais du coup troqué mes vêtements de « working girl » pour des polaires, des chaussures fourrées, et des chaussettes triple épaisseur. En gros, j’avais oublié ce que la classe signifiait et j’étais prête pour affronter le froid.
En recherchant les vols pour l’Australie, j’avais constaté qu’une escale par Bali allait réduire les coûts du voyage. Partir pour Bali pour économiser de l’argent? Il ne fallait pas me le dire deux fois. Je m’imaginais déjà le voyage : entre plage et piscine, détente et farniente… Finis les vêtements chauds, bonjour les vêtements qui te mettent en valeur!
FAUX!
En faisant mon backpack (LE sac de la bonne baroudeuse), j’avais mis plein de maillots, ma trousse de maquillage et toutes les affaires de la parfaite voyageuse (crème solaire, paires de lentilles de contact, lunettes de soleil, chapeau, etc.). J’avais également rajouté des chaussures de marche, quelques tee-shirts en coton et encore des chaussettes adaptées aux randonnées.
Encore une fois, j’avais visé à côté.
Voilà ce que j’ai porté pendant mes 12 journées à Bali : maillot de bain, tee-shirt en coton, pantalon en coton, chaussette et chaussure de randonnée. Le reste? Que du superflu. Pas de maquillage, pas de fringues féminines, pas de coiffage/lissage de cheveux. Le matin, c’était réveil, douche, puis des vêtements confortables. Par 35°, on oublie tout ce qui est vêtement synthétique et tout ce qui est esthétique parce que ça ne sert tout simplement à rien.
Mes premiers jours à Kuta, je prenais le scooter pour aller explorer les environs : avec le casque, les cheveux devenaient assez sales et avec la poussière, la peau assez dégoutante.
Ensuite à Ubud, j’ai bien fait du shopping mais c’était surtout pour ajouter à ma garde robe encore plus de vêtements en coton.
En descendant vers le sud, à Uluwatu Temple, j’ai bien vu une fille portée une jupe et des talons, lors d’une randonnée mais elle dénotait vraiment avec le paysage : les guides à l’entrée du parc demandent aux touristes de se vêtir de foulard pour se couvrir.
A Nusa Lembongan, paradis terrestre, je partais faire de la plongée pour découvrir des poissons de toutes les couleurs et des étoiles de mer : pourquoi porter du maquillage si ce n’était pour ressembler à un panda?
A Goa Gajah, la nature vous met une telle claque que porter les vêtements les plus simples permet d’être en harmonie avec les paysages. En se promenant dans les rizières, l’environnement est tellement pur qu’il vous semblerait ridicule de vous couvrir de maquillage.
En conclusion, à Bali, les paysages sont tellement magnifiques qu’il vaut mieux se lever tôt pour en profiter, notamment le lever de soleil sur leMont Batur ou apprécier les bêtises des macaques à Uluwatu Temple ou encore marcher des heures dans les rizières pour admirer la magnificience qui s’offre à vos yeux.
Bien sûr, le soir, pour aller siroter un verre à moins d’un euro, on peut « se faire plaisir » et utiliser son mascara et sa plus jolie robe de soirée, mais à côté des habitants qui portent des vêtements simples et qui ne se soucient pas de leur look tant qu’ils nourrisent leur famille, on se sent superficielle et surtout pas du tout respectueuse.
Pendant ce séjour d’une semaine et demie, j’ai préféré me salir et m’éloigner du paraître afin de retrouver la nature et le naturel.
Zen et confort ont été les maître mots de mon séjour et si c’était à refaire, une seule chose changerait : le poids de ma valise!